La truffe est un champignon qui vit en symbiose avec les racines d’un arbre truffier. C’est-à-dire qu’il n’y a aucune compétition entre les deux. C’est un équilibre qui favorise leur existence réciproque. Lors de cet échange l’arbre profite de l’eau et des éléments minéraux que le champignon puise dans le sol pour se nourrir. En compensation ce dernier bénéficie entre autres des sucres provenant de la photosynthèse de la plante. Les espèces d’arbres susceptibles d’être truffières sont principalement le chêne pubescent, le chêne vert, le noisetier, le tilleul, le charme.
Espèces
- Tuber melanosporum (dite truffe de Périgord) : A maturité, sa peau (péridium) est composée de verrues brunes aux reflets rougeâtres, sa chair (gléba) de couleur brune à noire est marbrée de veines blanches. Elle se récolte du mois de novembre au mois de mars.
- Tuber uncinatum (dite truffe de Bourgogne): A maturité, son péridium est formé de verrues brunes noirâtres, son gléba marron-brun à couleur chocolat est marbré de veines blanches très serrées. Elle se récolte du mois de septembre au mois janvier.
- Tuber brumale (dite truffe musquée): A maturité, son péridium est composé de verrues noirâtres, sa chair grise-brune est marbrée de veines blanches épaisses. Elle se récolte de novembre à mars.
- Tuber aestivum (dite truffe d’été) : A maturité, son péridium est formé de verrues brunes noirâtres, son gléba blanc-jaunâtre à brun clair est marbré de veines blanches très serrées. Elle se récolte de mai à septembre.
- Tuber mesentericum (dite truffe mésenterique): A maturité, son péridium est formé de verrues noirâtre, son gléba marron-brun à couleur chocolat est marbré de veines blanches. Elles se récolte de septembre à décembre.
Seules Tuber melanosporum et Tuber uncinatum présentent un intérêt pour la plantation d’arbres mycorhizés.
Les zones favorables en Isère
Au préalable, une analyse de sol est recommandée pour connaître ses propriétés physico-chimiques afin de vérifier que le terrain soit potentiellement viable pour la production truffière. Les terrains susceptibles d’accueillir la truffe présentent certaines caractéristiques. Ce sont des sols avant tout calcaires. Un test très simple pour savoir si le sol est calcaire consiste à récupérer de la terre à différents endroits de la parcelle ( à 5 à 10 cm de profondeur) et de verser de l’acide chlorhydrique sur celle-ci.
Si une effervescence est observée c’est que le sol est calcaire. Les sols doivent être aérés, drainants, bien orientés (éviter les parcelles orientées au nord) et possédant une pédofaune (vers de terre, insectes, …) bien présente. Les principales zones (en vert sur la carte) favorables à la truffe noire (Tuber melanosporum) en Isère sont détaillées ci-dessous :
Les zones en orange et/ou rayées en rouge ne sont pas propices à la culture de la truffe.
Récolte
Dans une plantation, la récolte commence en général au bout d’une dizaine d’années. Sous certains arbres, notamment les noisetiers, la production peut débuter dès la quatrième année. La récolte doit s’effectuer quand le sol n’est ni détrempé, ni gelé afin d’éviter de détériorer les racines de l’arbre. Elle s’effectue le plus souvent à l’aide d’un chien qu’on aura préalablement dressé pour exécuter cette tâche. Une récompense lui sera donnée à chaque nouvelle découverte fructueuse.
Dans certaines régions, on utilise aussi le porc. C’est un animal qui affectionne particulièrement la truffe avant tout pour s’en nourrir et qu’il faut surveiller pour ne pas se voir ravir le précieux champignon. Certains caveurs n’ayant ni chien ni porc dressé à cette tâche, recherchent les truffes grâce à certaines espèces de mouches. Ces insectes se posent à la verticale de la truffe et pondent des larves qui s’en nourrissent.